Destiny 2
Infos complémentaires
Genre(s) : FPS
Territoire(s) : FRANCE
3198 joueurs possèdent ce jeu
Platiné par : 972 joueurs (30 %)
100% par : 485 joueurs (15 %)
Note des joueurs :
3.7/5 - 13 notes
Note des platineurs :
3.5/5 - 10 notes
Test rédigé par SuppaMarty le 02-01-2022 - Modifié le 09-02-2022
Destiny 2 est donc un jeu de tir à la première personne appartenant à la catégorie des looter-shooter (on y reviendra) sorti fin 2017 sur PS4, Xbox One et PC ; il est depuis devenu disponible sur PS5, X1SeX/S et, ne l’oublions pas, parce que quand même, hein, sur le catalogue Stadia de Google (la foule est en délire). Il prend place dans un univers post-apocalyptique futuriste et nous propose d’affronter différentes races d’aliens aux commandes d’un personnage choisi entre trois classes : les Arcanistes, les Chasseurs ou les Titans. Ce jeu a été développé par Bungie, société rendue célèbre pour avoir créé la franchise Halo sur les consoles Microsoft, une série qui est reconnue aujourd’hui comme fondamentale dans l’évolution des FPS modernes, notamment en ce qui concerne les modes multi-joueurs. Il fait naturellement suite à Destiny premier du nom qui était sorti en 2014. Initialement la franchise Destiny était éditée par Activision Blizzard, mais en janvier 2019 Bungie rachète les droits du jeu et reprend son indépendance pour l’auto-éditer. Dans la foulée Bungie décide de rendre Destiny 2 Free-to-play, c’est-à-dire que vous pouvez le télécharger et commencer à y jouer 100% gratuitement, mais gardez en tête que si vous souhaitez bénéficier de tout ce que le jeu a à vous proposer, il faudra quand même mettre la main régulièrement au porte-monnaie pour vos procurer les derniers DLC et season pass – comptez environ le prix d’un jeu complet par an pour avoir accès à tout.
Au moment où je rédige ce test, Destiny 2 débute sa quatrième année d’exploitation et achève le cycle narratif entamé depuis la sortie du dernier DLC intitulé “Au-delà de la Lumière”. En février prochain sortira le prochain DLC annuel : “La reine sorcière”. La semaine dernière est sorti un pack de contenu célébrant les 30 ans du studio et proposant entre autres des armes inspirées par la saga Halo ; cette semaine débute l’Avénement, évènement annuel pour les fêtes de fin d’année. C'est une manière de vous faire comprendre que le jeu est en perpétuelle évolution et régulièrement enrichi en contenu. Ainsi il peut aisément être considéré comme un game as a service, qu’un joueur peut venir picorer aussi souvent qu’il le souhaite. Il est à noter que le jeu est très bienveillant à l’égard des joueurs un peu casuals qui peuvent aisément progresser et suivre les grandes lignes narratives sans être connectés en permanence. Il propose tout de même également de beaux challenges pour les joueurs un peu plus assidus et avides d’expériences plus exigeantes.
Le Cosmodrome situé en Ancienne-Russie sera le lieu de votre réveil et de vos débuts dans le jeu.
Ce pistolet-mitrailleur sera logiquement la première arme de qualité exotique sur laquelle vous mettrez la main. La légende raconte que, quelque part, un joueur estime qu'il s'agit de la meilleure arme en JcJ... (spoiler alert : c'est faux)
Les récompenses se matérialisent le plus souvent sous la forme d'engrammes qui tombent en tuant des ennemis. Les bleus sont très courants, les jaunes sont les plus rares et les plus précieux (et oui ce screenshot est totalement malhonnête).
Cet écran vous permet de gérer votre équipement et de contrôler l'évolution de vos différentes statistiques.
Le premier élément auquel vous êtes confronté est la création de votre premier personnage - sachez que vous pourrez en créer jusqu’à trois pour tester toutes les classes si cela vous intéresse. Au-delà des choix cosmétiques, ce qui vous intéressera en premier lieu est le choix de votre classe, qui va déterminer le panel d’aptitudes auxquelles vous aurez accès. Les sauts, les grenades, les frappes de mêlée et surtout les “supers” - des capacités parfois dévastatrices qui se chargent progressivement pendant que vous jouez - diffèrent grandement d’une classe à l’autre.
Une fois votre personnage généré, vous serez introduit dans l’univers du jeu via votre réveil par votre Spectre – une machine flottante et parlante qui vous accompagnera dans toutes vos aventures – dans le Cosmodrome, un lieu situé en Ancienne Russie. Autour de vous ne subsistent que des ruines d’anciens sites de lancement de navettes spatiales, de carcasses de voiture rongées par la rouille et un mur colossal qui semble être le vestige d’un ancien rempart. Très rapidement des vaisseaux extra-terrestres débarquent et libèrent quelques aliens hostiles qui veulent vous éliminer. Pas le choix, il faut fuir ! Vous pénétrez dans les ruines de l’ancienne muraille, tout semble abandonné depuis très longtemps, vous mettez la main sur un vieux fusil à la lunette brisée et vous vous défendez contre les ennemis qui vous assaillent. Au terme de votre progression dans ces vestiges vous affrontez un ennemi plus puissant que les autres, votre premier boss !
Certains d’entre vous auront peut-être un sentiment de déjà-vu en lisant ces lignes. C’est normal, il s’agit plus ou moins de la même première mission que celle que vous meniez en commençant Destiny 1 il y a 7 ans. Bienvenue dans l’expérience “Nouvelle Lumière” ! Voilà qui peut en dérouter plus d’un. A sa sortie, les événements racontés dans la campagne initiale de Destiny 2 faisaient directement suite à ceux de Destiny 1, mais ce n’est désormais plus le cas. Ou plus tout à fait. Pour des raisons d’ordre technique, et suite à de multiples ajouts de contenus au fil des années, Destiny 2 commençait à peser très lourd sur les pauvres disques durs de nos consoles et à accuser le poids des ans. A un moment donné, Destiny 2 pesait pas loin de 120Gb sur PS4 et le vieux moteur du jeu qui date de 2014 subissait des temps de chargements interminables, des menus qui ramaient atrocement, des modèles et textures qui ne chargeaient pas, des bugs à gogo... Il était temps de faire le tri entre ce qui était véritablement indispensable et ce qui ne l’était plus, notamment des contenus qui représentaient un très faible pourcentage des activités réalisées par les joueurs. Exit donc la campagne de départ de D2 “La Guerre Rouge”, exit Mars, Mercure, Titan et Io, exit le Leviathan et les raids qui vont avec... tout cela est parti dans ce que Bungie appelle “le coffre de contenu de Destiny”, un serveur sur lequel ils stockent toutes les activités déjà sorties, à la fois sur Destiny 1 et sur Destiny 2, et qu’ils peuvent ressortir lorsqu’ils en ont besoin/envie. A titre d’exemple, Bungie a récemment ressorti sur Destiny 2 le tout premier raid de Destiny 1 : le Caveau de Verre. Selon le studio cela leur permet d’offrir un contenu riche sans pour autant rendre le jeu injouable. Si l’intention est louable il en résulte tout de même une certaine incompréhension pour le néophyte qui débarque sur le jeu et qui ne peut pas faire le lien entre ce qu’il est en train de vivre, c’est à dire une mini-campagne de 2-3 heures qui sert avant tout de gros tutoriel, et des événements qui se sont déjà passés mais qui ne sont plus jouables. Pour compenser un peu cela, le jeu propose une timeline des événements qui se sont déroulés depuis le lancement de Destiny 2, mais l’ensemble reste quand même très difficile à suivre et à intégrer pour le nouveau joueur.
Au terme de cette mini-campagne qui vous apprendra les bases du jeu : comment utiliser vos aptitudes, apprendre à reconnaître les activités basiques telles que les assauts, différencier la rareté des équipements, etc... vous serez amenés à “La Tour”, siège de l’Avant-garde qui lutte contre les forces ennemies pour protéger ce qu’il reste de l’humanité, et véritable hub central pour tous les joueurs de Destiny dans lequel se trouve la majorité des PNJ donneurs de quêtes, les missions quotidiennes... Si vous avez le sentiment d’être complètement largué en arrivant là, c’est parfaitement normal, rassurez-vous et respirez profondément. Le jeu vous balance littéralement des dizaines de quêtes simultanément dans la face, sans aucun contexte, certaines même que vous ne pourrez pas terminer si vous n’avez pas accès à des contenus payants... Je parlais tout à l’heure de ma compagne qui s’est mise au jeu récemment, et bien je peux vous dire qu’il a été très difficile pour moi de la guider dans ce préambule indigeste et de répondre à ses nombreuses questions concernant les mécaniques du jeu, les attributs des équipements, les statistiques à surveiller pour construire son stuff, le lore qui est pourtant fondamentalement l’une des vraies richesses de ce jeu. Destiny 2 ne vous prendra absolument pas par la main pour vous aider à vous y retrouver, rien ne vous sera vraiment expliqué. Bref, il faudra vraiment vouloir s’accrocher et passer ce cap pour profiter du jeu. Parce que oui, on y arrive, il y a quand même des choses intéressantes dans ce jeu.
A partir de là vous allez donc pouvoir participer à des activités telles que des assauts à 3 joueurs qui s’achèvent par un combat contre un boss et vous récompensent par du loot plus ou moins prestigieux ; l’Epreuve qui est la partie JcJ du jeu ; ou le Gambit qui est un mode de jeu original offrant un mix entre JcE et JcJ. Chaque activité sera l’occasion d’obtenir des pièces d’équipement - armes et armures, dont la rareté est associée à leur couleur comme dans de nombreux autres jeux : blanc, vert, bleu, violet et jaune – aux statistiques et particularités qui vous permettront d’affiner votre style de jeu, d’augmenter votre puissance et de vous confronter aux contenus les plus velus. Je pense notamment aux raids qui pour beaucoup de joueurs représentent la quintessence de “l’expérience Destiny”. Les raids sont des contenus de haut niveau, taillés pour 6 personnes et sans matchmaking. Il faudra donc y aller soit avec vos potes soit avec des gens trouvés via une application (le jeu dispose d’une appli officielle pour rechercher des groupes de joueurs). Ils proposent des affrontements épiques contre des boss envers lesquels il faut généralement être capable de mettre en place une mécanique exclusive nécessitant une bonne dose de communication. Ainsi, chaque raid est un défi à partager à plusieurs dont la réussite est synonyme de fierté.
Il faut bien comprendre que Destiny est un jeu qui est pensé pour être joué à plusieurs, si possible même au sein d’un clan. Même si les missions scénarisées et les quêtes peuvent être réalisées en solo, tout dans le jeu vous incitera aux interactions avec les autres. Mais alors dans quel but ? Fondamentalement, rien de plus que dans n’importe quel autre jeu basé sur une mécanique de loot. Vous jouez pour looter un meilleur équipement, vous vous en équipez pour mieux jouer et pouvoir looter davantage. Mécaniquement le jeu offre une boucle digne d’un casino où l’objectif est le jackpot, qu’on n’atteint jamais puisque Bungie y ajoute sans cesse de nouvelles combinaisons. Quoiqu’on puisse lui reprocher, et il est loin d’être sans défaut, Destiny est un jeu un peu addictif duquel on a du mal à décrocher. Mais cela ne suffit pas à faire un jeu sur lequel tant de gens restent tant d’années, il doit donc avoir un “petit quelque chose en plus”.
Le Cosmodrome situé en Ancienne-Russie sera le lieu de votre réveil et de vos débuts dans le jeu.
Ce pistolet-mitrailleur sera logiquement la première arme de qualité exotique sur laquelle vous mettrez la main. La légende raconte que, quelque part, un joueur estime qu'il s'agit de la meilleure arme en JcJ... (spoiler alert : c'est faux)
Les récompenses se matérialisent le plus souvent sous la forme d'engrammes qui tombent en tuant des ennemis. Les bleus sont très courants, les jaunes sont les plus rares et les plus précieux (et oui ce screenshot est totalement malhonnête).
Cet écran vous permet de gérer votre équipement et de contrôler l'évolution de vos différentes statistiques.
L'humanité a presque totalement disparu de la surface de la Terre. Seules ces ruines témoignent de son ancienne gloire passée.
Nessos est un planétoïde remodelé en monde-machine par le savoir-faire des Vex, l'une des factions ennemies.
Depuis le DLC Renégats, la Cité des Rêves est le siège d'une corruption récurrente.
La Tour est redécorée en fonction des événements (ici : les fêtes de fin d'année). A l'arrière-plan, le Voyageur veille sur ce qu'il reste de l'humanité.
Tout dans l’univers de Destiny transpire cette histoire passée qu’on devine grâce à un travail de cohérence assez titanesque. Chaque bâtiment visité, chaque planète traversée, chaque élément de lore retrouvé après avoir scanné un vieux squelette poussiéreux, chaque légende racontée autour de la découverte d’un nouvel équipement mythique ayant appartenu à un personnage illustre... tout dans Destiny est le témoin d’une ancienne gloire aujourd’hui perdue, qu’il faut essayer de comprendre. Destiny n’est peut-être pas le plus beau jeu du monde, mais il n’est pas rare de se poser un instant, même en étant un joueur vétéran, pour admirer le travail réalisé sur les décors et apprécier l’immensité des paysages qui nous entourent. Même si on sait bien que les limites de ces environnements sont inatteignables, l’ensemble joue sur les échelles pour nous faire croire à une immensité à reconquérir, qui n’est certes que visuelle mais pourtant incroyablement cohérente. Les affrontements des raids par exemple se déroulent dans des décors grandioses dont l’envergure est généralement accompagnée d’un feu d’artifice pyrotechnique, lorsque chaque joueur applique sa mécanique pour faire plier le grand boss contre lequel on vient de tant lutter ; Destiny ressemble dans ces moments-là à un ballet, accompagné par une musique toujours épique, dans lequel chaque joueur peut ressentir l’ampleur de ce qu’il est en train d’accomplir. C’est clairement dans ces circonstances que Destiny fait ce qu’il sait faire de mieux.
Depuis l’allègement du jeu et la mise au rebut de certains contenus, le jeu est plus fluide et bien plus agréable. Même si les joueurs y ont perdu des activités pour lesquelles ils avaient pourtant payé, ce qui a d’ailleurs suscité une polémique justifiée au moment où Bungie a fait ces annonces, il faut reconnaitre qu’aujourd’hui le jeu fonctionne globalement correctement. Bungie a d’ailleurs ajouté au fil des ans des upgrades techniques qui améliorent l’expérience. La PS4 Pro est ainsi capable de gérer un rendu HDR, quant à la PS5 elle vous offrira en plus un framerate à 60fps en 4K (et même 120fps en JcJ) et une option permettant d’élargir le champ de vision, ma foi très appréciable. Encore une fois, Destiny n’est certainement pas le jeu le plus beau du monde, mais pour un titre qui utilise le même moteur depuis 7 ans il s’en tire avec les honneurs. Le titre bénéficie aussi beaucoup de la présence des SSD en série sur les consoles new-gen.
L'humanité a presque totalement disparu de la surface de la Terre. Seules ces ruines témoignent de son ancienne gloire passée.
Nessos est un planétoïde remodelé en monde-machine par le savoir-faire des Vex, l'une des factions ennemies.
Depuis le DLC Renégats, la Cité des Rêves est le siège d'une corruption récurrente.
La Tour est redécorée en fonction des événements (ici : les fêtes de fin d'année). A l'arrière-plan, le Voyageur veille sur ce qu'il reste de l'humanité.
Toujours au creux de votre main, votre Spectre vous accompagnera dans toutes vos missions. Celui-ci tire sa puissance de la Lumière du Voyageur pour vous réanimer en cas de mauvaise rencontre.
Votre Spectre vous permet également d'invoquer votre passereau, un véhicule motorisé qui vous permettra de vous déplacer rapidement au sein des grandes zones du jeu.
Chaque saison propose son lot de récompenses et comme dans beaucoup de jeux actuels, il faudra payer si vous souhaitez toutes les obtenir.
L'écran des destinations vous permet de vous rendre dans tout le système solaire et même au-delà.
Dire aujourd’hui si cette décision était la bonne ou pas est impossible, on ne peut pas savoir ce qu’aurait donné le jeu si Bungie avait eu les mains plus libres. Toujours est-il que d’un point de vue du ressenti en jeu, Bungie sait faire des FPS. Quoiqu’on puisse dire sur les qualités et les défauts du jeu, quoiqu’on puisse reprocher à Bungie sur la gestion de tout un tas de choses – un modèle économique onéreux, un déséquilibre manifeste en JcJ, une latence hors-norme pour sortir des patchs pourtant réclamés par la communauté..., on ne peut pas vraiment reprocher à Bungie de ne pas avoir su créer un jeu dont le feeling général est ultra kiffant. Prenez un néophyte, quelqu’un qui n’a même joué à un FPS de sa vie, mettez-lui une manette dans les mains et faites-le jouer à Destiny. Vous verrez très vite que ce joueur prendra du plaisir, j’en suis à peu près certain, et je l’ai constaté moi-même.
Dans Destiny, chaque arme donne l’impression d’avoir été conçue de manière à la rendre unique. Le design, le son, l’animation de rechargement, la sensation d’impact sur les ennemis... tout est fait pour que le joueur prenne du plaisir à aller éclater des mobs par centaines. Les armes exotiques en particulier – les plus rares du jeu – ont toutes quelque chose qui les rend vraiment particulières, un trait, une caractéristique qui fait que vous vous dites que cette arme n’est vraiment pas comme les autres. En jouant à Destiny vous vous surprenez parfois à inspecter le contenu de votre coffre et à vous dire, tiens je vais essayer cette arme pour voir si elle est cool. Cela se fait parfois sous l’impulsion d’un patch qui rend votre stuff obsolète et vous pousse à vous adapter, ou d’un contrat qui vous demande d’aller faire des frags avec un type d’arme que vous n’utilisez jamais ; la sensation de découvrir une arme avec laquelle on ne pensait pourtant jamais jouer est plutôt plaisante. Bien sûr, comme dans tout jeu basé sur le loot, chaque nouvelle récompense sera l’occasion de mettre la main sur une arme dotée d’un meilleur roll, sur une armure dotée de meilleurs statistiques ; chaque loot positif sera bien évidement accompagné de sa petite libération de dopamine qui fait du bien. Et ainsi vous poursuivez la boucle qui vous pousse à avoir toujours mieux. Bien sûr, tout ce système à ses limites, si vous êtes un joueur très assidu il arrivera forcément un moment où vous n’aurez plus grand-chose à aller chercher, par exemple lorsqu’une fois arrivé en fin de saison vous avez obtenu à peu près tout ce que la saison avait à vous offrir, il arrivera un moment où refaire les mêmes activités en boucle perdra de son intérêt, et ces moments-là sont souvent pour moi l’occasion d’aller jouer à autre chose et attendant que Bungie y ajoute du neuf, ce qui en général ne prendra jamais plus que quelques semaines. Et à ce moment-là, comme un addict compulsif des jeux à gratter, je vais forcément aller gratter quelques tickets de plus.
En parlant d’actes compulsifs, Bungie a d’ailleurs fait beaucoup d’efforts depuis environ un an pour réduire la sensation de FOMO liée à des contenus auxquels on ne peut accéder que pendant une période limitée (le “fear of missing out” qu’on peut littéralement traduire par “peur de rater quelque chose” est la sensation d’angoisse que peuvent ressentir certains joueurs lorsqu’ils sont dans l’incapacité de pouvoir se connecter à un jeu pendant une certaine période, ce qui peut parfois conduire au fait de manquer un événement important, telle que la sortie d’une arme inédite qu’on ne pourra ensuite plus avoir). Par exemple, lors des quatre saisons de l’année “Bastion des Ombres”, du contenu pouvait apparaitre pour la durée d’une saison (comptez généralement 3 mois, même si certaines sont parfois plus longues) et disparaître définitivement ensuite ; parfois même certaines quêtes offrant une récompense inédite n’étaient faisables que pendant deux ou trois semaines. Il suffisait que vous ne puissiez pas vous connecter à cette période-là pour rater quelque chose que vous ne pouviez plus rattraper ensuite. Frustrant. Surtout quand la récompense que vous avez ratée est un fusil à pompe qui domine la meta en JcJ pendant 6 mois et que tout ce qu’on a à vous répondre est “il fallait être là au bon moment”... Depuis le début du cycle “Au-delà de la Lumière”, les activités saisonnières restent disponibles toute l’année et un joueur peut désormais rattraper son retard à son rythme (sauf événements ponctuels tels que la fête d’Halloween par exemple). Les développeurs ont intégré un système de défis hebdomadaires qu’on peut compléter soit très scolairement au moment où ils sortent, soit à son propre rythme un peu plus tard. Ces défis vous récompensent en vous faisant découvrir l’intrigue narrative au fur et à mesure de votre propre temps de jeu, ce qui vous permet de ne rien rater de fondamentalement important.
D’un point de vue narratif, on peut admettre que Destiny 2 se bonifie avec l’âge. Le jeu a connu ses phases sombres avec une intrigue non seulement difficile à suivre mais surtout pas toujours très intéressante. Désormais chaque saison raconte une histoire dont les objectifs sont clairs et qui peut être suivie à son propre rythme. Depuis un an chaque avancée scénaristique peut-être suivie au CIMU, sorte de hub privé qui permet de découvrir les conséquences de nos actes sur les relations entre les PNJ, épisode par épisode, un peu comme une série télévisée pour laquelle on peut soit regarder chaque nouvel épisode dès qu’il sort, soit attendre la fin de la saison pour tout dévorer d’un coup. Les éléments importants sont régulièrement exposés via une courte cinématique, un hologramme, un message radio, qui viennent appuyer le sentiment que le joueur est en train de vivre quelque chose qui bouscule l’univers. Les aspects narratifs sont d’ailleurs renforcés par un lore particulièrement riche et profond, qui se compose de multiples histoires qu’on débloque en jouant, et qu’on peut lire si on le souhaite. Pour celui qui aime se perdre dans la mythologie d’un jeu, Destiny 2 peut offrir des heures de lecture.
D’une manière générale, jouer à Destiny c’est se connecter pour retrouver ses amis, farmer du contenu qu’on a peut-être déjà fait 100 fois, mais qu’on accomplit comme un rituel rassurant. Les joueurs les plus téméraires peuvent se rassembler pour tenter d’accomplir des défis de haut niveau, comme par exemple terminer un pass parfait dans le mode JcJ “Jugement d’Osiris” (il faut pour cela remporter des matchs en 3v3, à raison de 7 victoires consécutives pour aucune défaite - une peut néanmoins être pardonnée selon le pass que vous avez acquis). Ce genre d’exploit vous gratifie d’une visite exclusive au Phare et vous octroie des récompenses exclusives, qui sont donc réservées aux meilleures escouades. Le jeu propose également de nombreux triomphes qui sont parfois le témoin de vos succès remarquables. Par exemple, arborer un emblème qui démontre qu’on a vaincu un donjon (sorte de mini-raid prévu pour 3 joueurs) seul et sans jamais mourir une seule fois, est un défi qui peut motiver les joueurs qui veulent tout collecter, ou simplement se prouver qu’ils en sont capables. En fait il existe autant de manières de jouer à Destiny que de joueurs de Destiny ; chacun y trouvera son propre intérêt, que ce soit celui d’avoir les meilleures statistiques d’armure, le perso le plus stylé de la Tour, ou simplement débrancher son cerveau pour aller faire un génocide au sein des factions ennemies... ou même un peu de tout ça à la fois.
Toujours au creux de votre main, votre Spectre vous accompagnera dans toutes vos missions. Celui-ci tire sa puissance de la Lumière du Voyageur pour vous réanimer en cas de mauvaise rencontre.
Votre Spectre vous permet également d'invoquer votre passereau, un véhicule motorisé qui vous permettra de vous déplacer rapidement au sein des grandes zones du jeu.
Chaque saison propose son lot de récompenses et comme dans beaucoup de jeux actuels, il faudra payer si vous souhaitez toutes les obtenir.
L'écran des destinations vous permet de vous rendre dans tout le système solaire et même au-delà.
Ça saute aux yeux déjà tout simplement quand on regarde la liste des trophées du jeu de base. En plus du platine, Destiny 2 ne propose que... 13 trophées dont... 11 en or ! Il y a également 2 trophées en argent et donc, vous aurez déjà fait le calcul, 0 (ZÉ - RO !!) en bronze. Personnellement je n’avais jamais vu ça. On sent clairement que les mecs de chez Bungie ont mis des trophées parce qu’il fallait en mettre mais que concrètement s’ils avaient pu mettre directement 2 platines ils l’auraient fait. Remarquez, c’est plutôt pratique pour les chasseurs de trophées qui sont en manque de breloques dorées, tant Destiny 2 en propose. Autre chose que je dois également faire remarquer avant d’évoquer la difficulté des trophées : le premier DLC intitulé “Renégats” dispose de sa propre liste de trophées supplémentaires - et là pour le coup c’est du très classique : 10 en bronze et 2 en argent... et ensuite plus rien pour les DLC suivants (alors que pourtant sur Destiny 1, chaque DLC ajoutait sa petite liste de trophées). C’est à n’y rien comprendre. Ou alors plutôt, si vous comprenez la logique, faites-moi signe.
Autre chose qui pose problème : Bungie ayant ajouté, modifié et supprimé des tonnes de contenus depuis le début de l’exploitation du jeu, aujourd’hui la majorité des trophées ne s’obtiennent plus du tout comme au départ. Ainsi, il faut bien admettre que le guide des trophées proposé par votre site préféré est aujourd’hui malheureusement en partie obsolète. Des joueurs viennent d’ailleurs régulièrement poser des questions sur le forum du jeu pour savoir comment obtenir tel ou tel trophée, et il faut admettre qu’il est parfois très difficile de leur répondre quand on les a obtenus d’une manière totalement différente il y a plusieurs années.
Il y a bien sûr des trophées pour lesquels ce n’est pas très “grave”. Par exemple, le trophée qui consistait initialement à terminer une “poudrière” hebdomadaire sur une planète demande désormais de réussir cinq événements publics épiques - l’activité poudrière n’existant plus. D’autres pour lesquels c’est honnêtement beaucoup plus problématique. Je ne peux pas m’empêcher d’évoquer le cas du trophée intitulé Le Prestige. Initialement, pour débloquer ce trophée, il fallait au choix réussir un assaut Nuit Noire en difficulté Prestige (c’est comme ça que je l’ai eu personnellement) ou bien le raid Léviathan en difficulté Prestige. Quelques mois après la sortie du jeu, Bungie a supprimé les assauts Nuit Noire Prestige. Le trophée ne pouvait donc plus être validé qu’en achevant le raid Léviathan Prestige. Sauf que (!), depuis, Bungie a aussi supprimé le raid Léviathan. Donc aujourd’hui pour l’obtenir il faut désormais réussir un assaut Nuit Noire en difficulté Grand-Maître, ce qui n’est pas du tout la même que la difficulté Prestige du début... Vous êtes perdus ? C’est normal. Et là pour le coup, le chasseur de trophée n’y gagne vraiment pas du tout au change ! C’est une discussion qui a d’ailleurs déjà été évoquée sur le forum du jeu sur PSTHC, quant à la nécessité ou pas de monter la note du platine. Pour moi clairement le trophée est aujourd’hui beaucoup plus dur à obtenir qu’il ne l’était avant. En fait, quand il fallait faire un raid en Prestige, il était toujours plus ou moins possible de vous trouver un poste moins exigeant et de laisser les cinq autres joueurs compenser. Je veux dire que même si vous n’aviez pas le niveau de puissance recommandé ou une connaissance parfaite des mécaniques du raid, c’était faisable. Mais avec les assauts Nuit Noire Grand-Maître c’est autre chose. La raison est toute simple : vous ne pouvez de toute façon pas accéder à l’activité tant que vous n’avez pas atteint un niveau de puissance très élevé (par exemple cette saison il faut avoir un niveau de puissance de 1345). Or, pour atteindre ce niveau de puissance, il faut d’une part atteindre ou au moins approcher le plus possible la valeur théorique maximale de votre équipement (par exemple cette saison elle est de 1330) puis dépasser cette limite grâce à un bonus de puissance accordé via l’artéfact saisonnier. Tout cela peut paraitre assez compliqué - et pour le joueur qui débarque sur Destiny 2, ça l’est - et ça ne peut pas se faire en cinq minutes. Il faudra accorder un nombre d’heures de jeu assez important pour aller collecter, semaine après semaine, des récompenses qui augmentent votre puissance. Et pendant ce temps-là il faudra aussi dépenser un nombre impressionnant de ressources pour s’équiper correctement afin de faire face à une activité dans laquelle la difficulté est simplement absurde. Il faudra avoir des mods pour faire face aux champions, des ennemis particulièrement agressifs, les armes qui vont avec, une armure avec une puissance et si possible des statistiques un peu poussées, une excellente connaissance de l’assaut et de ses pièges. Franchement pour moi c’est un trophée assez exigeant et cela sera certainement celui-ci qui limitera votre accession au tant désiré platine.
Puisqu’on en est à parler des trophées il me paraît important de terminer ce paragraphe en vous indiquant que chaque trophée obtenu sur PS4 sera dupliqué si vous lancez le jeu sur PS5. Comprenez que les deux listes ne sont pas fusionnées et bien distinctes, et donc si vous possédez déjà le platine sur PS4 vous en aurez un deuxième “gratuitement” - et en une seconde... c’est toujours ça !
Eyes up, guardian.
- Le gameplay est immédiatement plaisant.
- L'univers narratif est d'une richesse rare.
- Les artistes du studio offrent des décors et musiques grandioses.
- Le plaisir d'avoir le loot qu'on attend depuis longtemps.
- Le jeu bénéficie régulièrement de mises à jour de contenu.
- La chasse aux trophées est assez atroce.
- Avoir accès à tous les contenus coûte très cher au fil des années.
- Des activités pourtant payées peuvent disparaître dans le coffre de contenus.
- Il arrive forcément un moment où on tourne un peu en rond.
- Le jeu est à la peine sur PS4.